Cancer Pulmonaire Canada

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Rabeeya Bedassie 

Avant le diagnostic, j’étais constamment en mouvement, faisant mille et une choses dès mon réveil. Je me levais à 5 h 30, dévalais les escaliers pour une heure d’exercice, puis me rendais au travail tôt. Ma famille et moi avons toujours eu un mode de vie assez actif et une alimentation saine, car mon fils souffre également du syndrome néphrotique, un dysfonctionnement rénal. Je n’avais jamais fumé de ma vie, c’était donc un choc total quand j’ai découvert que j’avais un cancer du poumon de stade 2. Mais croyez-le ou pas, c’était en fait mon deuxième diagnostic de cancer.

En mars 2020, j’ai fait un bilan annuel de routine ainsi que des prises de sang pour vérifier la vitesse de sédimentation, des examens devenus routiniers après qu’on m’ait diagnostiqué un cancer papillaire de la thyroïde 25 ans auparavant. C’est ce diagnostic qui m’a poussé à adopter un mode de vie plus sain et je suis en bonne santé depuis 25 ans. Cependant, cette fois-ci, mon médecin a constaté que la vitesse de sédimentation était à nouveau presque le double de la normale, ce qui l’a amené à penser que j’avais une infection. Il m’a renvoyé à un médecin interne qui a lui aussi vérifié ma vitesse de sédimentation; cette fois-ci, elle avait atteint le triple du niveau normal, ce qui était extrêmement préoccupant; il savait qu’il se passait quelque chose. J’ai été envoyé pour une tomodensitométrie : une tache de 1 cm et deux masses plus petites de 6 mm et 8 mm ont été trouvées dans le lobe supérieur de mon poumon. Après qu’une biopsie ait confirmé la présence de cellules malignes, j’ai subi une ablation chirurgicale de la partie où se trouvait le cancer. Toutefois, durant l’intervention chirurgicale, le médecin a trouvé une autre masse cancéreuse dans le lobe inférieur, ce qui m’a fait passer du stade 1 au stade 2 de l’adénocarcinome du poumon.

La seule chose que je veux vraiment dire à tout le monde, c’est « n’abandonnez pas ». À diverses occasions, j’ai voulu abandonner, mais mon mari a été extrêmement encourageant et motivant; il me disait : « Tu ne peux pas abandonner, ça ne correspond pas à qui tu es. Dieu t’a donné deux mains; si tu ne peux pas en utiliser une, il te reste toujours l’autre »

Après l’opération, j’ai commencé la chimiothérapie. Je n’aurais jamais imaginé que l’être humain puisse être aussi faible, mais j’avais vraiment un soutien formidable de mon mari et mon fils qui m’aidaient constamment. Mais après mon deuxième cycle de chimiothérapie, j’ai fait un AVC artériel majeur qui était pire que la chimiothérapie. J’ai été hospitalisée pendant deux semaines et j’ai passé de nombreuses tomodensitométries et IRM qui ont montré un caillot dans le cou et un petit saignement au cerveau, ce qui a affecté ma capacité à utiliser ou à bouger mon bras. L’accident vasculaire cérébral était incroyablement débilitant et semblait encore pire que la chimiothérapie. Après ma sortie de l’hôpital, j’ai pris des anticoagulants pendant encore six mois tout en continuant la chimiothérapie et la physiothérapie qui ont rétréci la taille des caillots; mais ce traitement était vraiment pénible. Le soutien reçu face à des défis aussi insurmontables est ce qui m’a permis de vivre cette épreuve.

La seule chose que je veux vraiment dire à tout le monde, c’est « n’abandonnez pas ». À diverses occasions, j’ai voulu abandonner, mais mon mari a été extrêmement encourageant et motivant; il me disait : « Tu ne peux pas abandonner, ça ne correspond pas à qui tu es. Dieu t’a donné deux mains; si tu ne peux pas en utiliser une, il te reste toujours l’autre ». J’étais tellement secouée, mais ma famille a continué à prier pour moi quand je me sentais si impuissante. Bien sûr, j’ai pleuré quand j’ai remarqué que je retrouvais lentement l’usage de ma main. Pour moi, c’était l’ultime facteur de motivation dont j’avais besoin pour continuer à travailler plus que jamais à mon rétablissement et à suivre mon traitement. J’étais tellement heureuse et j’ai persévéré. J’ai presque entièrement retrouvé l’usage de ma main. Je ne peux pas tout faire, mais c’est bon parce que je sais que j’ai beaucoup de chance. À toutes les personnes qui lisent mon histoire, sachez que les choses s’amélioreront. Vous irez mieux. Même quand je voulais m’abandonner, ma famille ne m’abandonnait jamais; Dieu ne m’abandonnait jamais. Depuis octobre 2021, un an s’est écoulé depuis ma dernière chimio et je suis heureuse de dire que je suis sur la voie d’un rétablissement complet.

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