Cancer Pulmonaire Canada

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MaryAnn Bradley 

Ma vie n’a pas été facile. J’ai perdu mon père, ma sœur et mon premier mari à moins de cinq ans d’intervalle. Mon père est mort d’un cancer du poumon et ma sœur, d’un cancer du pancréas. Je savais que j’avais de solides antécédents familiaux de cancer, mais je n’ai jamais vraiment pensé qu’il me toucherait. Après tout, je faisais tout ce que je pouvais pour prendre soin de moi. Vivre sainement, profiter de la vie et en aimer chaque minute en tant qu’épouse, mère et grand-mère.

Début 2014, j’ai développé une douleur irradiante dans mon artère carotide gauche. Je pensais qu’il s’agissait d’une maladie cardiaque. Mon médecin de famille était merveilleux. Il m’a fait passer tous les tests possibles : épreuve d’effort, échocardiographie, ventriculographie isotopique (MUGA), échographie des artères carotidiennes, ECG et prise de sang. Tous les résultats indiquaient l’absence de maladie cardiaque. J’ai donc décidé de vivre avec la douleur. Toutefois, en août 2014, elle s’est intensifiée et j’avais besoin de savoir une fois pour toutes quelle en était la cause. Je suis allée aux urgences où j’ai été admise.

J’ai supplié le cardiologue de poursuivre les examens, car les tests précédents n’avaient pas été concluants. D’autres tests cardiaques ont été effectués, y compris une radiographie pulmonaire, une angiographie et une deuxième ventriculographie isotopique (MUGA). Au bas de la radiographie thoracique, on pouvait voir une tache. Après avoir passé une tomodensitométrie, ils ont conclu qu’il s’agissait d’un cancer.

Quel choc! J’avais l’impression d’avoir reçu un coup de pied au ventre. J’avais tellement envie de vomir, mais je devais garder mon sang-froid; après tout, je ne pouvais pas montrer de signe de faiblesse. J’étais dure et forte, et pendant ces premières minutes, je me suis dit qu’ils se trompaient ou pouvaient se tromper. L’espoir nous fait vivre, n’est-ce pas? Peut-être qu’ils se trompaient? La biopsie a confirmé que j’avais un CPNPC. Un adénocarcinome de 2,5 cm situé dans le lobe supérieur de mon poumon droit. Brusquement, mon monde a volé en éclats. La seule chose que je savais sur le cancer du poumon était que mon père en était mort 24 ans auparavant. J’étais donc en train de mourir, du moins c’est ce qui résonnait en moi, et c’était la seule chose à laquelle je pouvais penser.

Je suis une fière défenseuse du cancer du poumon et toujours très heureuse d’aider les personnes qui traversent ce même diagnostic effrayant.

J’ai été renvoyée à un chirurgien thoracique qui m’a dit que j’étais admissible à une intervention chirurgicale et que la tumeur serait retirée au moyen d’une chirurgie thoracique assistée par vidéo (VATS), une intervention qui consiste à introduire une petite caméra vidéo dans la poitrine du patient en effectuant de petites incisions). Et voilà. Il suffisait de la retirer et tout irait bien; du moins, c’est que les médecins avaient l’air de dire. Ils étaient très confiants, mais tout ce auquel je pouvais penser était que j’étais en train de mourir et qu’il n’y avait pas d’aide pour moi. Mon rétablissement s’est très bien passé. Je ressentais peu de douleur et me sentais très bien dans l’ensemble. J’ai pu reprendre ma vie normale en quatre semaines. Toutefois, ce qui me travaillait était qu’après la chirurgie, on ne m’ait jamais ni proposé de matériel éducatif ni parlé de mutations ou de stadification. On ne m’a absolument rien dit d’autre que c’était leur plan et que je ferais l’objet d’un suivi dans trois mois.

J’ai une foi très grande en Dieu et je lui ai demandé d’intervenir et de prendre en charge le suivi de ma maladie. Je n’étais tout simplement pas assez forte pour gérer le choc. Je lui ai promis que si je survivais à la chirurgie et me rétablissais, je continuerais à faire Sa volonté. J’aiderais les personnes atteintes d’un cancer du poumon à mieux connaître et comprendre leur maladie et j’apprendrais à leur transmettre les leçons que j’en avais tirées et ce que j’avais vécu.

Mon histoire est celle de la persistance, de l’autoreprésentation et du diagnostic précoce. Cinq ans se sont écoulés depuis ce jour misérable où j’ai découvert que j’avais un cancer du poumon et je suis heureuse de dire que grâce à Dieu et à la chirurgie, je peux aujourd’hui redonner à la communauté du cancer du poumon des nombreuses façons que j’avais espérées. Je suis une fière défenseuse du cancer du poumon et toujours très heureuse d’aider les personnes qui traversent ce même diagnostic effrayant. J’ai un intérêt particulier pour le diagnostic précoce du cancer du poumon.

C’est grâce à cette maladie si effrayante que je me suis faite des amis vraiment merveilleux qui ont aussi un cancer du poumon. Beaucoup ont partagé mon objectif de créer une communauté canadienne de soutien au cancer du poumon, qui a commencé avec la création d’un groupe Facebook intitulée « Canadian Lung Cancer Advocacy – Breathe Hope » pour les Canadiens atteints de cancer du poumon. Notre groupe s’élargit lentement et offre un soutien aux patients atteints de cancer du poumon et à leurs aidants d’un océan à l’autre au Canada.

MaryAnn Bradley
Défenseuse du cancer du poumon

MaryAnn est une fervente défenseuse du cancer du poumon et fait partie de la famille de Cancer pulmonaire Canada depuis de nombreuses années. Nous la remercions pour son soutien, son plaidoyer et sa passion.

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