Cancer Pulmonaire Canada

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Lindsay Durstling 

À la mi-novembre 2019, après un magnifique voyage à Disneyland, le lieu le plus heureux de la Terre, j’ai attrapé un rhume et une toux tenace. Normalement, je ne suis pas du genre à aller chez le médecin pour un rhume, mais je ne sais pourquoi, celui-ci était différent. Je soupçonnais une infection des sinus qui nécessiterait des antibiotiques pour en guérir. J’ai vu mon médecin de famille qui, pour Dieu sait quelle raison, a estimé que ce serait une bonne idée de faire une radiographie pulmonaire pour exclure l’éventualité d’une pneumonie (même si elle a admis qu’elle doutait fortement qu’il s’agisse d’une). Elle m’a renvoyée avec la demande, me disant qu’elle m’appellerait si quelque chose était trouvé dans la radiographie.

Je suis retournée au travail le lendemain, et à midi, j’ai reçu un appel du cabinet du médecin me demandant de venir tout de suite pour discuter de mes résultats. Mon cœur s’est emballé – je savais que je n’avais pas de pneumonie – qu’est-ce que cela pouvait bien être d’autre? J’avais hâte de terminer ma journée de travail pour connaître mes résultats.

J’ai rencontré le médecin dans l’après-midi; elle m’a expliqué que j’avais une masse de 5 cm dans mon poumon droit avec une croissance importante après une comparaison avec une ancienne radiographie que j’avais faite en 2016 pour une blessure à l’épaule. Elle m’a dit que j’avais besoin d’une tomodensitométrie pour avoir une meilleure idée du problème et qu’il se pouvait que ce soit un cancer. Comment était-ce possible qu’une personne de 31 ans comme moi, en relativement bonne santé, qui aimait courir et manger généralement sainement, et qui n’avait jamais fumé, ait un cancer du poumon?!

Même si j’ai eu la chance d’obtenir un rendez-vous pour une tomodensitométrie en quelques jours, l’attente était angoissante. Je voulais savoir ce que c’était avec certitude et, si cela allait être le pire des scénarios, commencer le traitement. L’analyse a confirmé à mon médecin généraliste que cette masse n’avait pas l’air normale; cependant, elle n’était toujours pas prête à confirmer un diagnostic de cancer et il fallait faire une biopsie pour en être sûr. Une biopsie qui s’est rapidement transformée en trois types différents. À la mi-décembre, j’ai subi une bronchoscopie, une biopsie transthoracique et une médiastinoscopie durant laquelle un ganglion lymphatique a été enlevé. En quelques jours, j’ai reçu un appel du chirurgien confirmant nos pires craintes : il s’agissait d’un adénocarcinome de stade IIIB.

J’ai passé une TEP pour si voir le cancer avait touché une autre partie de mon corps, ainsi qu’une IRM cérébrale pour m’assurer qu’il n’y avait pas de dégâts à la tête. J’ai ensuite rencontré mon équipe d’oncologie pour confirmer ces résultats et discuter de mes options. Heureusement, les examens de tomodensitométrie étaient propres et il ne fallait s’occuper que de mon poumon. Deux options m’ont été présentées : une chimiothérapie et une radiothérapie suivies soit d’une pneumonectomie complète soit d’un traitement plus récent appelé immunothérapie. Après avoir discuté avec mon oncologue et le chirurgien qui a effectué les biopsies, il a été décidé que nous allions suivre la deuxième voie. J’ai rapidement commencé trois cycles de chimiothérapie et 30 cycles de radiothérapie à la dose la plus élevée possible.

J’ai appris à réfléchir à ce qui est vraiment important dans la vie, à prendre toujours le temps de réfléchir à l’utilité de ce que je fais et à trouver de la gratitude dans presque tout ce que je fais.

Après la chimiothérapie et la radiothérapie, j’ai passé une autre tomodensitométrie pour voir comment les choses évoluaient et décider si je pouvais passer à l’immunothérapie. Attendre toute la semaine pour obtenir ces résultats était angoissant – ce que certains appellent la « Scanxiety » (l’angoisse de l’examen de tomodensitométrie)– et je l’avoue, c’était exactement ça!

Nous avons attendu dans le bureau de l’oncologue et quand il est entré, il n’a rien laissé paraître. Il m’a remis un paquet de toutes les notes et tous les examens de tomodensitométrie que j’avais faits à ce jour, puis a commencé à discuter de mes derniers résultats. Il était heureux d’annoncer que ma masse avait diminué à 3,8 cm; ainsi, j’étais prête à commencer mon immunothérapie d’un an. J’ai rapidement eu mon premier rendez-vous. Nous avons discuté des effets secondaires possibles et de ce qu’il fallait rechercher. Il nous a dit que la plupart des effets secondaires pouvaient être atténués par des stéroïdes, mais qu’il fallait observer et signaler tous ceux que je ressentais et qui figuraient sur la longue liste qu’il m’avait fournie.

Près de neuf mois d’immunothérapie : je me sens plutôt bien, les effets secondaires sont vraiment minimes et je mène une vie plutôt normale. J’ai eu une tomodensitométrie de suivi au cours de l’été (accompagnée d’une autre dose de scanxiety). Cette fois, mes résultats m’ont été transmis par téléphone à cause de la pandémie de COVID-19. L’appel a été bref, mais rempli de nouvelles rassurantes, car ma tumeur était réduite à 1,3 cm. J’étais ravie d’apprendre à quel point mon traitement fonctionnait efficacement! Un autre examen de tomodensitométrie est prévu en janvier et j’espère que mes résultats seront tout aussi bons. Je continuerai l’immunothérapie jusqu’en avril 2021, dans l’espoir que ce sera la fin de mon parcours contre le cancer.

Je fais partie des personnes qui essaient toujours de voir le bon côté de chaque situation, et mon cancer n’a rien changé à cela. J’ai appris à réfléchir à ce qui est vraiment important dans la vie, à prendre toujours le temps de réfléchir à l’utilité de ce que je fais et à trouver de la gratitude dans presque tout ce que je fais.

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