Cancer Pulmonaire Canada

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Julie Desjardins

Après quelques mois de toux que je croyais en lien avec le rhume attrapé de mes enfants, j’ai commencé à avoir le souffle court. Plus les jours passaient, plus des actes simples, comme monter les escaliers, devenaient épuisants et je n’arrivais plus à reprendre mon souffle quand j’allais marcher. Une visite à l’urgence a permis de trouver du liquide autour des poumons. En analysant, ils n’ont rien trouvé dans le liquide, ce qui était rassurant, car on avait écarté le cancer des possibilités. La pneumologue à qui j’avais été renvoyée a fait quelques examens qui avaient permis de constater que le liquide revenait malgré la ponction faite à l’urgence. Le deuxième liquide analysé a permis de trouver des traces de cancer, ce qui a fait accélérer les recherches. Entre-temps, j’avais passé une échographie pour voir si je n’avais pas quelque chose aux ovaires puisque le liquide aurait pu être en lien avec un cancer des ovaires. On a vu des signes de cancer puis enfin, avec la biopsie aux poumons, que le cancer primaire était aux poumons avec métastases aux ovaires.

Comme j’avais presque 39 ans et que j’étais non-fumeuse, le chirurgien thoracique avait demandé de vérifier les mutations parce que le cancer du poumon si jeune sans antécédent et non-fumeuse est souvent lié à des mutations. J’ai reçu le diagnostic de cancer du poumon stade 4 ALK+. J’ai commencé rapidement un traitement ciblé (alectinib) ce qui m’a permis de reprendre ma vie d’avant. Le liquide autour de mes poumons était retiré quotidiennement par un drain pleural que j’ai gardé pendant deux mois, et avec des médicaments, le liquide n’est jamais revenu. Soit mes métastases sont parties, soit elles ont diminué et j’ai pu reprendre mes activités avec seulement quelques effets secondaires.

Les groupes de soutien, les nouvelles recherches et l’accès à l’information me permettent de rester motivée et confiante pour l’avenir.

En juin 2022, mon monde s’est effondré. Maman de deux garçons qui allaient avoir 7 et 10 ans et conjointe depuis presque 20 ans, nos projets venaient de changer. Nous avons connu une période de grand stress en entendant le mot « cancer ». Un peu de soulagement de découvrir la mutation et un gros soulagement d’apprendre après trois mois que je réagissais bien au traitement ciblé. Notre quotidien a changé, notre vision de la vie aussi. Nous espérons à présent que ce médicament nous offrira de nombreuses années ensemble et que la recherche continuera de progresser pour me permettre de vivre plus longtemps. Je fais partie des personnes chanceuses qui peuvent poursuivre leurs activités comme avant, avec seulement quelques adaptations aux effets secondaires. Pouvoir reprendre ses activités quotidiennes, les voyages et l’activité physique aide beaucoup au niveau psychologique et soulage la famille au complet.

Les groupes de soutien, les nouvelles recherches et l’accès à l’information me permettent de rester motivée et confiante pour l’avenir.

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