Cancer Pulmonaire Canada

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Candace Skrapek

Avant de raconter mon parcours de cancer du poumon, je veux commencer par vous dire qui je suis. Je suis née et j’ai grandi à Winnipeg, mais j’ai vécu la majeure partie de ma vie d’adulte à Saskatoon… Je suis une vraie fille des Prairies! Mon mari et moi avons deux enfants mariés et trois belles petites-filles. Ma carrière était principalement dans la formation en soins infirmiers et depuis ma retraite en 2008, mon mari et moi aimons voyager; je suis aussi une bénévole communautaire active.

En février 2016, nos vies ont été bouleversées par le diagnostic surprenant de cancer du poumon. Alors que j’étais à l’hôpital pour une autre affection, on m’a dit que mes tomodensitogrammes montraient un petit nodule dans le lobe inférieur de mon poumon gauche. Quel choc pour ma famille et moi… un diagnostic fortuit de cancer du poumon. Notre monde s’est arrêté le temps d’essayer de saisir le sens des conclusions. Je ne connaissais que trop bien les statistiques sinistres associées dans le passé à un diagnostic de cancer du poumon et, bien que mon chirurgien thoracique compétent et habile m’avait rassuré sur le fait que le nodule indiquait un cancer du poumon à un stade précoce et que le pronostic semblait bon, mon esprit faisait des va-et-vient entre imaginer le meilleur et le pire. Je pensais constamment à ma famille et je m’inquiétais pour elle et pour notre avenir.

Après ma sortie de l’hôpital, je suis entrée dans le monde de la peur, de l’anxiété et de l’incertitude pendant que je subissais d’autres évaluations pour confirmer le diagnostic et décider du traitement approprié. Les radiographies, les tomodensitogrammes, une TEP et une biopsie pulmonaire m’ont semblé prendre un temps interminable, mais en fait, je les ai passés relativement vite. Je voulais juste « en finir »… ce qui signifie, quel que soit le traitement nécessaire. À la fin du mois d’avril 2016, j’ai subi l’ablation de mon lobe inférieur gauche et de certains ganglions lymphatiques au moyen d’une procédure VATS. Diagnostic final… un adénocarcinome de stade 1B. Je me suis bien rétablie et suis rentrée chez moi au bout de trois jours. Ma petite-fille avait son premier spectacle de danse à Ottawa en juin et mon objectif était d’être suffisamment en forme pour y assister. J’y suis arrivée et j’ai gagné en force, en détermination et en résilience au fil du temps.

Bien que je continue à subir des radiographies et des tomodensitogrammes de suivi, je suis progressivement devenue « plus normale » en reprenant la plupart de mes activités précédentes et en en ajoutant de nouvelles. J’offre mon énergie à divers groupes et organisations communautaires qui soutiennent la qualité de vie et la réforme du système de santé. Je suis une défenseuse dévouée et une bénévole enthousiaste qui fait de son mieux pour sensibiliser la communauté aux questions importantes pour les personnes âgées, leurs familles et leurs soignants. Je me suis également engagée en tant que patiente partenaire dans des initiatives de recherche en santé en Saskatchewan. C’est la recherche qui nous a apporté des approches nouvelles et améliorées pour traiter le cancer du poumon et, espérons-le, c’est elle qui ouvrira la voie à de meilleurs résultats pour les patients. Plus qu’être des sujets de recherche, les patients partenaires et leurs familles peuvent offrir un point de vue unique et contribuer à une innovation pertinente, abordable et responsable dans la recherche en santé et la refonte du système.

Fidèles au véritable esprit des Prairies, nous aurons la force, la détermination et la résilience de nos ancêtres et apprendrons de l’histoire que nous pouvons espérer un avenir meilleur.

Je suis certainement consciente de la chance que j’ai eue d’avoir reçu un diagnostic précoce. Cela m’a convaincue davantage de l’importance du dépistage et de la détection précoce pour la survie à long terme des patients atteints de cancer du poumon. En Saskatchewan, comme dans de nombreuses autres provinces, il n’existe pas de programme officiel de dépistage régulier du cancer du poumon et jusqu’à ce qu’il y ait un comparable à celui des cancers du sein et du côlon, il continuera d’y avoir un fardeau inutile pour les patients qui reçoivent leur diagnostic à un stade avancé. En outre, en Saskatchewan, le radon est la deuxième cause de cancer du poumon. La sensibilisation aux effets du radon et la formation du public sur la façon de le mesurer dans leurs maisons sont un autre facteur clé de la réduction de l’incidence du cancer du poumon.

J’ai trouvé un excellent soutien grâce à des groupes comme Cancer pulmonaire Canada et le groupe Facebook canadien de défense du cancer du poumon Breathe Hope. Échanger des histoires et des expériences de partout au Canada crée une forte communauté d’intérêts fondée sur la compréhension et le respect mutuels.

La pandémie de COVID-19 a été déstabilisante pour tous et nous avons tous été touchés par les interventions d’urgence de santé publique mises en place pour assurer la sécurité des citoyens et aider le système de santé à réagir efficacement. Ceux d’entre nous qui ont survécu au cancer du poumon présentent des risques supplémentaires qui créent de l’anxiété et du stress. Ma famille est consciente des restrictions nécessaires, mais attend avec impatience les occasions de se réunir à nouveau. Étreindre mes petits-enfants me manque! COVID-19 – Carrefour pour les patients atteints d’un cancer, la nouvelle ressource développée, fournit une mine d’informations fiables pour les patients atteints de cancer et leurs familles.

Le mot que je pourrais utiliser pour expliquer la survie serait ESPOIR, un mot qui résonne fortement en moi. J’espère que le dépistage précoce du cancer du poumon deviendra très prochainement une pratique exemplaire dans toutes les provinces et que la recherche de traitements efficaces continuera d’avancer rapidement. Je suis convaincue que nous émergerons tous dans la « nouvelle normalité », mieux connectés les uns aux autres. Fidèles au véritable esprit des Prairies, nous aurons la force, la détermination et la résilience de nos ancêtres et apprendrons de l’histoire que nous pouvons espérer un avenir meilleur.

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