Cancer Pulmonaire Canada

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Adrienne Peralta

Cette histoire est dédiée à la mémoire de Shannon Gall, qui m’a encouragée et inspirée à écrire et à raconter la mienne.

La vie n’est jamais facile. C’est ce qu’on m’a toujours appris. Je l’ai appris à 19 ans en me frottant à la vie, en allant à l’école, en jonglant entre des cours du soir et trois emplois. J’ai fait de mon mieux pour réussir dans tous les rôles pour lesquels j’ai été embauchée. C’est ainsi que j’ai toujours considéré l’apprentissage, jusqu’à ce que j’aie 40 ans et que je réalise à quel point cela pouvait devenir difficile.

À ce moment-là, je pensais avoir enfin aligné tous mes objectifs. J’étais si fière d’avoir enfin eu une promotion et que le fait d’avoir occupé trois emplois, d’avoir suivi des cours du soir et d’avoir grandi trop vite pendant mon adolescence avait finalement porté ses fruits.. Je me suis mariée, j’ai voyagé et j’ai connu de petits succès. Mon mari et moi avions finalement décidé que nous étions prêts pour la prochaine étape de notre vie… c’est-à-dire fonder une famille, avec Schatz, notre compagnon à fourrure, dans la confortable maison de trois chambres à coucher que nous possédions.

Tel était notre plan jusqu’à ce que je reçoive un diagnostic de cancer du poumon en 2019.

J’ai réalisé que ce que j’avais appris pendant près de la moitié de ma vie reposait sur mes décisions, qu’elles soient bonnes ou mauvaises, et sur ma façon d’assumer mes choix. J’ai vu ces mésaventures et ces erreurs comme une source de force à mesure que je les remettais graduellement en question. Je suis restée résiliente et fière de dire que j’étais capable de rebondir à chaque fois.

Puis, le cancer est arrivé. Ce seul mot a fait dérailler mes meilleurs projets d’avenir. Cela m’a une fois de plus rappelé que la vie n’est pas facile. Toute ma résilience est passée par la fenêtre et mes pensées étaient assombries par la peur, la colère, la tristesse et la déception. J’ai eu du mal à rebondir. Avoir un cancer du poumon n’est pas un choix que j’avais fait pour moi-même.

Cela ne faisait pas partie des décisions bien pensées que j’ai prises au cours de ma vie. Pourquoi une non-fumeuse, ayant un mode de vie sain et équilibré faite d’exercices et d’alimentation saine aurait-elle un cancer du poumon? C’est la question lancinante qui m’est venue à l’esprit.

Un diagnostic de stade 4 sans symptômes a doublé la surprise. La colère et la dépression m’ont enlevé toute la résilience que je pensais avoir. Ces émotions ont épuisé toute la positivité que j’avais. Elles m’ont empêchée de voir le côté positif. Je me suis demandée ce qu’il pouvait y avoir de positif dans un diagnostic de cancer.

J’ai eu du mal à voir clair pendant que ces questions et ces pensées m’envahissaient l’esprit. Je me suis tournée vers Internet pour trouver des gens comme moi, qui font face aux mêmes défis et expériences que moi. J’ai trouvé des groupes de soutien et des organisations qui m’ont aidé à fonctionner à nouveau parce que j’ai lentement appris plus sur le cancer du poumon et entendu les expériences des autres. J’ai pu m’identifier à certains d’entre eux. Les personnes dont les expériences diffèrent des miennes, je les garde dans ma poche arrière pour plus tard afin de pouvoir tirer de la sagesse de leurs expériences.

Cette année marque ma cinquième année en tant que patiente atteinte de cancer. Je peux honnêtement dire que j’ai parcouru un long chemin depuis mon état d’esprit de l’époque. J’ai découvert qu’écouter les personnes ayant les mêmes expériences vécues et raconter les miennes, tout en m’informant sur la maladie me guidait dans mon quotidien.

J’ai toujours mis l’accent sur mes objectifs et je les ai atteints en sachant que chaque décision que je prenais aurait une incidence sur le résultat.

Cependant, cette fois, je ne peux pas simplement rebondir et reprendre les choses comme avant mon diagnostic. Sachant que cette maladie a complètement changé le cours planifié de ma vie, je me concentre simplement sur ce qui compte le plus pour moi.

J’ai appris que tirer le meilleur parti de ce que j’ai est la meilleure façon de faire face à des situations qui ne sont pas le résultat de mes choix ou de mes décisions.

J’ai remarqué que beaucoup de personnes plus jeunes et asymptomatiques reçoivent ce diagnostic, d’autres comme moi ont été diagnostiquées à un stade incurable. Une étape où je dois changer ma façon de penser et changer mon état d’esprit. Cela m’a encouragé à raconter mon histoire pour sensibiliser et inspirer les autres.

Au lieu de penser à l’impact négatif du cancer sur moi, j’ai choisi de faire quelque chose, de faire partie du changement. Je raconte donc ici mon histoire sur le recouvrement de ma vie en plus de mes efforts de collecte de fonds afin de sensibiliser, d’accélérer les essais cliniques et la recherche, d’améliorer les directives de dépistage et de faire prendre conscience que cela peut arriver à n’importe qui.

Au lieu de penser à l’impact négatif du cancer sur moi, j’ai choisi de faire quelque chose, de faire partie du changement. Je raconte donc ici mon histoire sur le recouvrement de ma vie en plus de mes efforts de collecte de fonds afin de sensibiliser, d’accélérer les essais cliniques et la recherche, d’améliorer les directives de dépistage et de faire prendre conscience que cela peut arriver à n’importe qui.

J’espère que les autres pourront s’identifier à mon histoire et se sentir habilités à raconter la leur aussi. J’espère que raconter nos histoires poussera davantage le dépistage précoce sans limite d’âge, quels que soient le mode et les choix de vie, sensibilisera le public, car en fin de compte, bien que le cancer ne soit pas quelque chose que nous avons choisi, nous pouvons faire le choix d’aider à l’éliminer, afin que personne n’ait jamais à emprunter cette voie et obtienne de meilleurs résultats à l’avenir.

Note marginale : Le cancer ne m’a pas engourdi de toutes ces douleurs, lorsque Schatz, mon cher compagnon à fourrure est décédé. Il m’a appris que la vie, aussi difficile soit-elle, continue, que la douleur et les défis surgiront et pourront toujours arriver, mais qu’il en sera de même pour l’apprentissage et l’adaptation. Il existe du matériel éducatif et des programmes de soutien fournis et offerts par des fondations comme Cancer pulmonaire Canada et d’autres organisations merveilleuses. Je n’ai pas rebondi toute seule, j’ai tenu le coup grâce à des histoires comme celle-ci de patients et de défenseurs que j’ai rencontrés en cours de route, certains sont passés de connaissances à des amis que j’appelle maintenant ma famille du cancer du poumon.

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