En 2019, après deux ans de diagnostics erronés, notamment des douleurs pelviennes invalidantes et des difficultés respiratoires persistantes, la vie de Luisella a basculé du jour au lendemain. Elle avait toujours été en bonne santé et active, alors quand elle a commencé à ressentir une douleur atroce dans la jambe et l'articulation sacro-iliaque, au point de ne plus pouvoir marcher, elle a compris que quelque chose n'allait pas. Elle a insisté auprès de son médecin pour passer un scanner, même si celui-ci lui avait assuré qu'il s'agissait probablement d'arthrose. « Mais le lendemain, on m'a annoncé que j'avais un cancer du poumon non à petites cellules de stade IV qui s'était déjà propagé à mon cerveau et à mes os pelviens, et qu'il ne me restait que quelques mois à vivre », se souvient-elle. Le choc du diagnostic a été aggravé par la prise de conscience qu'un dépistage plus précoce aurait pu modifier son pronostic. « Si le cancer avait été détecté deux ans plus tôt, il aurait peut-être pu être retiré du poumon », réfléchit-elle, exprimant sa frustration face au retard pris dans l'action.
Luisella souligne l'importance d'un diagnostic rapide. « Les symptômes ressentis par les femmes ne sont pas toujours liés à la ménopause. Si vous sentez que quelque chose ne va pas, vous connaissez mieux que quiconque votre corps, alors faites-vous entendre », affirme-t-elle, exhortant les autres à se défendre lorsque les symptômes persistent.
Un essai clinique porteur d'espoir
Malgré ces perspectives sombres, Luisella a trouvé une bouée de sauvetage grâce à un essai clinique mené par BC Cancer. Grâce à son oncologue, un test génétique rapide a permis de déterminer que le biomarqueur de son cancer correspondait aux critères requis pour participer à un essai clinique portant sur l'osimertinib, un médicament ciblé qui traite sa mutation génétique. Depuis qu'elle a pris sa première pilule le 6 novembre 2019, elle poursuit son traitement plus de cinq ans plus tard.
Heureusement, les résultats de son traitement ont été remarquables. En quelques semaines, le médicament a éradiqué ses métastases cérébrales. Bien que le cancer soit toujours présent dans ses poumons, il est stable depuis cinq ans. « Il n'a pas disparu, mais il n'a pas progressé. C'est un miracle en soi », dit-elle avec gratitude.
Si l'osimertinib lui a sauvé la vie, il a également eu des effets secondaires. Luisella se souvient très bien des premières semaines de traitement. « J'ai commencé le traitement en novembre 2019 et, en décembre, j'avais des caillots sanguins dans les poumons », raconte-t-elle. Ce n'était là qu'un des nombreux effets secondaires qu'elle a endurés, parmi lesquels des nausées, une diarrhée persistante, des troubles gastro-intestinaux, une perte de poids et une fatigue débilitante. Malgré tout, elle reste pragmatique : « Compte tenu de mon état, je vais bien. Je ne peux plus faire ce que je faisais avant, comme jouer au golf ou faire du vélo, mais je marche beaucoup. C'est bon pour mon corps et mon esprit. »
Compte tenu de ma situation, je vais bien. Je ne peux plus faire ce que je faisais avant, comme jouer au golf ou faire du vélo, mais je fais ce que je peux. Ma maladie est stable, ce qui est une chance pour moi. Ne perdez pas espoir. Vivez au jour le jour, faites confiance à votre traitement et appuyez-vous sur votre équipe médicale et vos proches pour vous soutenir. Un diagnostic rapide et des soins adaptés peuvent faire toute la différence. “
Vivre avec le cancer
Le fait de vivre sur la Sunshine Coast, en Colombie-Britannique, pose des difficultés logistiques pour ses soins, qui nécessitent des trajets en ferry vers Vancouver tous les trois mois pour ses rendez-vous à l'hôpital. Pourtant, elle reste déterminée. « Ma maladie est stable, ce qui est une grande chance. Mon oncologue me dit : « Ne nous inquiétons pas de ce qui va se passer ensuite, concentrons-nous sur le présent. »
Ayant trouvé un traitement qui lui convient et qui permet de tenir sa maladie à distance, Luisella est heureuse de pouvoir reprendre ses loisirs pendant son temps libre. Elle a même auto-publié son premier livre, The Capizzi Madonna, qui retrace l'histoire de sa famille et rend hommage à leur rôle de partisans pendant la Seconde Guerre mondiale en Italie. Bien que les exigences liées au cancer aient ralenti son écriture, elle trouve toujours du réconfort dans les activités créatives, le jardinage et le fait de rester active.
Regarder vers l'avenir
Alors que Luisella fête les cinq ans de son diagnostic, elle reste optimiste pour l'avenir. « À cinq nouvelles années », dit-elle. Fervent défenseur du diagnostic précoce, elle exhorte les autres à faire confiance à leur instinct et à insister pour obtenir des examens approfondis. « Si quelque chose vous semble anormal, n'abandonnez pas tant que vous n'avez pas obtenu de réponses », conseille-t-elle.
Son conseil aux patients nouvellement diagnostiqués avec un cancer du poumon ? « Ne perdez pas espoir. Vivez au jour le jour, faites confiance à votre traitement et appuyez-vous sur votre équipe médicale et vos proches pour vous soutenir. Un diagnostic rapide et des soins adaptés peuvent faire toute la différence. »
Le parcours de Luisella témoigne des progrès réalisés dans la recherche sur le cancer et du pouvoir de la persévérance. « Je suis très reconnaissante envers BC Cancer et AstraZeneca, dit-elle. Ils m'ont donné un temps que je n'aurais jamais cru avoir. »
