Jeanne Gallant
Bonjour, je m’appelle Jeanne et j’habite au Nouveau-Brunswick. Je suis une épouse et la mère de deux enfants qui sont aujourd’hui des adultes. Je suis aussi une infirmière à la retraite et oui, les infirmières en savent trop, c’est terrifiant!
Je pensais avoir une crise cardiaque. Après avoir visité le service d’urgence, on m’a dit qu’il ne s’agissait que d’une détresse gastrique grave. Trois heures plus tard, j’étais de retour à la maison.
J’ai un médecin généraliste génial qui a décidé de m’envoyer pour une tomodensitométrie de précaution. Je n’étais pas inquiète, on pouvait voir des « ombres, probablement des tissus cicatriciels », il fallait vérifier dans un an. Je n’étais toujours pas inquiète, je n’y ai jamais réfléchi.
Le 6 mai 2022, soit un an plus tard, j’entends « il a grandi, il a de la densité et il a des jambes! Il y a plusieurs indicateurs qu’il s’agit d’un cancer du poumon ». J’en ai eu le souffle coupé!
« Mais Jeanne, c’est à un stade très précoce, minuscule, seulement 9 mm. Il est situé dans un endroit d’où il peut être facilement enlevé. Le groupe de tri du cancer du poumon communiquera avec vous bientôt ».
Ce nom, groupe de tri du cancer, m’a fait frémir d’horreur malgré mon incrédulité. Cela l’a rendu réel!
Mes premières questions étaient, comment puis-je l’annoncer à… mon mari? Mes enfants? Ma mère?
Ma famille et mes amis m’ont immédiatement entourée, ont pleuré avec moi les premiers jours et m’ont gardée occupée dans l’attente des tests et des rendez-vous. Finalement, j’ai vu le chirurgien pour entendre mes résultats!
Il m’a dit : « La masse est vraiment trop petite pour une biopsie et votre TEP était négative, mais certains cancers ne se manifestent pas avant d’être beaucoup plus importants ».
Il m’a donné trois choix :
- Un suivi tous les six mois
- Une tentative de biopsie, puis on décidera
- Une résection cunéiforme et son envoi au laboratoire en pleine chirurgie, puis soit refermer la plaie soit faire une lobectomie.
C’est un nouveau départ. Je vais faire de mon mieux pour être une bonne défenseuse. Beaucoup de choses seront en dehors de ma zone de confort, mais le cancer du poumon aussi. “
Après beaucoup de questionnements, des prières, de nombreuses opinions et une bonne discussion avec un ami médecin à la retraite, j’ai choisi de me faire opérer.
Le 24 août 2022, mon lobe moyen droit a été enlevé à cause d’un adénocarcinome, un ganglion de 6 mm de stade 1B. Je suis passé de « j’ai peut-être un cancer du poumon » à « j’avais un cancer du poumon ». C’est un tel soulagement de le savoir disparu.
Même avant l’opération, j’avais d’autres questions! Pourquoi? Pas, pourquoi moi? Parce que pourquoi pas moi? Mais pourquoi le cancer du poumon?
Après avoir étudié plusieurs raisons possibles, nous avons décidé de mesurer le radon dans notre maison. Notre moyenne quotidienne était de 375, soit bien au-dessus des limites de sécurité variées de 200, 100 ou le plus bas possible. Nous avons pris les mesures nécessaires et notre niveau est désormais inférieur à 50.
Une autre question était : « Pourquoi ai-je eu autant de chance que mon cancer ait été détecté à l’étape 1?
Je viens de prendre ma retraite et j’ai pensé à me porter volontaire pour faire « quelque chose ». Le cancer du poumon a défini cet objectif! J’ai commencé la formation entre pairs. J’ai formé une équipe pour « Give A Breath 5K »et je parle du radon tout autour de moi.
C’est un nouveau départ. Je vais faire de mon mieux pour être une bonne défenseuse. Beaucoup de choses seront en dehors de ma zone de confort, mais le cancer du poumon aussi.
