Angus Pratt
Nous vous avions présenté Angus dans notre Rapport Les différents visages du cancer du poumon 2019. Brève récapitulation de son cas : son cancer du poumon avait été découvert fortuitement en mai 2018 lors de son diagnostic du cancer du sein chez l’homme. Son traitement avait commencé par une chimiothérapie et une radiothérapie agressives à visée curative, puis il avait pris du durvalumab (Imfinzi). Il avait commencé le cycle de tomodensitométrie de suivi de trois mois et c’est neuf mois plus tard que son équipe soignante avait découvert la progression de la maladie.
C’est à ce stade que son histoire devient intéressante. Il est apparu qu’Angus avait une mutation de l’EGFR+ qui est fréquente chez les non-fumeurs. Son oncologue lui avait d’abord fait prendre l’afatinib; puis, il lui avait recommandé l’osimertinib (Tagrisso), un nouveau médicament que Santé Canada avait approuvé à l’époque, mais qui n’était pas financé par l’autorité sanitaire provinciale. Et c’est ainsi qu’avait commencé son parcours dans la défense des droits des patients.
En parlant à Cancer pulmonaire Canada, Angus avait découvert qu’il n’était pas seul. Contrairement au monde du cancer du sein avec lequel il avait des liens, il avait constaté qu’il n’y avait pas encore de communauté de défenseurs forte. Il avait parlé aux politiciens et même, à la société pharmaceutique. Environ huit mois plus tard, la province avait approuvé le financement du médicament. L’organisme de lutte contre le cancer avait dirigé tous les patients vers ce nouveau traitement.
En parlant à Cancer pulmonaire Canada, Angus avait découvert qu’il n’était pas seul. Contrairement au monde du cancer du sein avec lequel il avait des liens, il avait constaté qu’il n’y avait pas encore de communauté de défenseurs forte. “
Mais il y avait une limite de six mois. C’est-à-dire que si vous preniez de l’afatinib depuis plus de six mois, vous n’étiez pas admissible. Or, Angus en prenait depuis huit mois. Après une autre série de visites et de discussions, il avait reconnu l’inutilité de son plaidoyer et accepté de continuer avec l’ancien médicament.
Actuellement, quatre ans plus tard, ayant une qualité de vie stable, l’attention d’Angus porte sur d’autres enjeux. La pandémie lui a fait réaliser que les patients atteints de cancer du poumon avaient besoin d’informations précises. Il a écrit sur le forum en ligne de la SCC, parlonscancer.ca, contribuant à donner naissance à un groupe de patients atteints du cancer du poumon en ligne. Avec Cancer pulmonaire Canada et les patients, il a documenté l’impact de la Covid-19 sur les patients atteints de cancer du poumon et leurs aidants.
Angus s’est récemment joint à un petit groupe provincial de patients qui se réunissent régulièrement pour obtenir du soutien et des conseils. Comme les patients atteints de cancer du poumon vivent plus longtemps et ont une meilleure qualité de vie, il est important de parler de la nécessité d’un changement. Il a plaidé en faveur de recherches plus approfondies sur le cancer du poumon, de tests génomiques plus larges, de la mise en œuvre du dépistage du cancer du poumon et du soutien aux patients atteints de cancer du poumon. Grâce à sa formation au programme STARS de l’IASLC pour la défense de la recherche par les patients, Angus a utilisé les réseaux sociaux, la prise de parole en public et l’écriture pour sensibiliser davantage au cancer du poumon.
